BAGNOLES DE L'ORNE - MONT ST. MICHEL - BAGNOLES DE L'ORNE 2010
Aller au Mont-Saint-Michel : un rêve pour les chrétiens du Moyen-Age, une convoitise pour les Anglais, un passage obligé pour le touriste contemporain, un bonheur pour le cyclotouriste.
Trois cyclos de la Petite reine (Claude Danet, Jérôme Solier et Daniel Acker) ont participé à cette randonnée, l'image du mont planté dans la baie, leur restera gravée dans les yeux. Il est encore plus beau d'une fois sur l'autre! Les participants n'oublierons pas non plus les ravitaillements et l'accueil des Chapellois et Chapelloises d'Andaine qui leur ont rendu plus douce la route qui paraissait parfois un peu trop rude à leurs mollets fatigués (Surtout les miens, fallait pas suivre un costaud, imbécile que je suis.). Mais quel plaisir de rouler au coeur du bocage normand entre les vergers de poiriers en fleur! « les vaux ont des monts, c'est la loi de la nature! ».
Et puis avec plus de 600 participants, on n'est rarement isolé sur le parcours. On retrouve des connaissances, ou on en fait, on roule avec des clubs voisins comme celui de Flers-Triathlon, hein! Claude...
Et aussi j'ai entendu sur mon passage « le Perche! Nogent le Rotrou! Ah la belle région!». Ça c'est le maillot. Merci Jean-Pierre.
Par ce récit je tiens à remercier encore Claude pour les poussettes dans les montées du retour car je crois que j'y serais encore, et bravo aussi à Daniel pour son parcours plus court, mais le plus dur de la rando.
Jérôme.
Trois cyclos de la Petite reine (Claude Danet, Jérôme Solier et Daniel Acker) ont participé à cette randonnée, l'image du mont planté dans la baie, leur restera gravée dans les yeux. Il est encore plus beau d'une fois sur l'autre! Les participants n'oublierons pas non plus les ravitaillements et l'accueil des Chapellois et Chapelloises d'Andaine qui leur ont rendu plus douce la route qui paraissait parfois un peu trop rude à leurs mollets fatigués (Surtout les miens, fallait pas suivre un costaud, imbécile que je suis.). Mais quel plaisir de rouler au coeur du bocage normand entre les vergers de poiriers en fleur! « les vaux ont des monts, c'est la loi de la nature! ».
Et puis avec plus de 600 participants, on n'est rarement isolé sur le parcours. On retrouve des connaissances, ou on en fait, on roule avec des clubs voisins comme celui de Flers-Triathlon, hein! Claude...
Et aussi j'ai entendu sur mon passage « le Perche! Nogent le Rotrou! Ah la belle région!». Ça c'est le maillot. Merci Jean-Pierre.
Par ce récit je tiens à remercier encore Claude pour les poussettes dans les montées du retour car je crois que j'y serais encore, et bravo aussi à Daniel pour son parcours plus court, mais le plus dur de la rando.
Jérôme.
36ème Bagnoles de l'Orne / Mont St. Michel / Bagnoles de l'Orne 2011
A lui seul, le chiffre de 36 montre le succès de cette manifestation à laquelle 10 membres des Amoureux de la Petite Reine auront participé cette année contre 3 en 2010.
C’est sur un circuit très sélectif, donné pour 2424 mètres de dénivelé que nous nous sommes engagés à 6 heures 15 du matin, huit jours après la « Route des Monts » de Tennie.
Partis à 6h45, les premiers d’entre nous parviendrons au pied du Mont Saint Michel à 10 heures 20, emmenant un groupe de cyclos dont l’un d’entre eux nous gratifiera d’un « Bravo les Percherons et merci ». Ca fait toujours plaisir.
Arrivés dans les tous premiers à St James nous arriverons également dans les tous premiers à Bagnoles après 7 heures 20 d’effort et un compteur affichant les 211 kms.
Cette randonnée à « allure libre » était plus dure que celle de l’année passée, non seulement du fait de son fort dénivelé mais aussi de la présence d’un vent important sur les 100 kms du retour.
Une crêpe au sucre au dernier ravitaillement et une bouteille de poirée en récompense nous feront oublier notre fatigue.
Merci aux organisateurs pour cette 36ème édition, toujours aussi magnifique, à travers la forêt d’Andaine, le bocage, les prés salés et, à l’année prochaine !
Merci également à Christian, Philippe, Alain, Jérôme, Claude, Claudine, Jean-Pierre, Daniel et Bruno pour leur participation.
Sans oublier la partie de pétanque et le café sur le terrain de camping de Bagnoles qui aura vu la victoire de ……
En espérant que pour la 37ème , nous soyons encore plus à y participer.
Claude
C’est sur un circuit très sélectif, donné pour 2424 mètres de dénivelé que nous nous sommes engagés à 6 heures 15 du matin, huit jours après la « Route des Monts » de Tennie.
Partis à 6h45, les premiers d’entre nous parviendrons au pied du Mont Saint Michel à 10 heures 20, emmenant un groupe de cyclos dont l’un d’entre eux nous gratifiera d’un « Bravo les Percherons et merci ». Ca fait toujours plaisir.
Arrivés dans les tous premiers à St James nous arriverons également dans les tous premiers à Bagnoles après 7 heures 20 d’effort et un compteur affichant les 211 kms.
Cette randonnée à « allure libre » était plus dure que celle de l’année passée, non seulement du fait de son fort dénivelé mais aussi de la présence d’un vent important sur les 100 kms du retour.
Une crêpe au sucre au dernier ravitaillement et une bouteille de poirée en récompense nous feront oublier notre fatigue.
Merci aux organisateurs pour cette 36ème édition, toujours aussi magnifique, à travers la forêt d’Andaine, le bocage, les prés salés et, à l’année prochaine !
Merci également à Christian, Philippe, Alain, Jérôme, Claude, Claudine, Jean-Pierre, Daniel et Bruno pour leur participation.
Sans oublier la partie de pétanque et le café sur le terrain de camping de Bagnoles qui aura vu la victoire de ……
En espérant que pour la 37ème , nous soyons encore plus à y participer.
Claude
Autre récit par jérôme "version moins musclées"
Version moins musclées.
Cette année, n’ayant pas le nez dans le guidon, pour ne pas perdre la roue de Claude (2010) j’ai pu profiter du décor. D’ailleurs j’ai changé de roue cette fois-ci, je suis dans celle de Claudine L. Je passe d’une moyenne supérieure à 27 à 25 km/h. C’est promis, pas de chrono, pas de temps, pas de chiffres, pas d’altimétrie, pas de pignons, pas de dents, pas de costauds ! Juste une sortie touristique !
Le parcours choisi est : « La Merveille », 206 kms qui fera 212 au final (mince ! j’avais dit pas de chiffres). Beaucoup de personnes pensent que la Merveille est le surnom s'appliquant à l'ensemble du Mont Saint-Michel, c’est faux ! La Merveille n'est en fait composée que de deux bâtiments accolés construits sur le flanc nord du rocher, mais quel beau mot pour ce roc.
Il n’est pas encore 6h45 du mat, nous démarrons, le temps est humide, mais il ne pleut pas. Il ne nous faudra pas longtemps pour nous réchauffer car les difficultés arriveront vite. Nos costauds, c’est fini, nous ne les reverrons plus. Le vent n’est pas fort, nous l’avons de dos, hélas sur tout le retour nous l’aurons de face, c’est comme ça !
1er ralentissement, la commune de LONLAY-L’ABBAYE, étymologiquement "la longue vallée", est une ancienne et importante commune du bocage. Elle est située à 10 kms de Domfront et 16 kms de Flers.
1ère difficulté, GER, nous entrons dans la manche, que dire ! Une toute petite ville encore endormie ou apparemment ; suis-je passé trop vite pour voir ses attraits !
La seconde difficulté (superbe côte) nous attend à la sortie de LE NEUFBOURG. Et 1er ravito nous accueil au km 48. La commune de LE NEUFBOURG accueillera cette année la semaine fédérale de cyclotourisme, organisée par le C.O.S.F.I.C. Pour un départ déporté, sur un circuit de visite de la baie du Mont Saint Michel.
Nouvelle difficulté (courte, mais bonne) REFFUVEILLE. Ensuite nous descendons vers le niveau de la mer, direction PONTAUBAULT.
PONTAUBAULT est une commune encore plus petite que LE NEUFBOURG, après c’est un hameau !! On est à moins de 5 kms des bords de mer, un dernier casse-patte en sortie de commune et nous rejoignons le mont à 15 kms.
Au MONT SAINT-MICHEL c’est le 2ème ravito et le retour qui commence…
Que dire de plus, admiratif !
Qui ne connaît pas le nom de cette petite commune située aux confins de la Normandie ?
Qui ne connaît pas cet îlot rocailleux, exposé aux vents violents venus de l'océan ? Ce donjon, dominant cinq lieues alentour, résistant aux assauts du temps. Ce roc tutélaire (cela veux dire quoi ? eh ben, tu regardes dans le Petit Robert na !), par la grâce de l'archange, vous savez celui qui se trouve au sommet du clocher. La statue de Saint Michel mesure 3,5 mètres de hauteur (j’avais dit pas de chiffres) et fut réalisée par Frémiet, (comment je sais ! c’est parce que je travaille au Ministère de la Culture) en plaques de cuivres soudées. Faisant également office de paratonnerre, elle fut gravement endommagée lors d'un violent orage en 1982. Déposée en 1987, restaurée et redorée, la statue emmenée dans les airs par un hélicoptère fut replacée au sommet de l'édifice quelques mois plus tard.
L’archange prend son envol
Qui ne connait pas le Mont Saint-Michel ? Pourtant, la surprise reste intacte, chaque fois que l'on redécouvre sa silhouette dans le lointain, posée au milieu des sables, tel un joyau dans son écrin.
Le Mont Saint-Michel appartient à trois grandes familles, qui se partagent les commerces de la commune. Le tourisme est la principale et quasi-unique source de revenus de la commune. On compte en effet 300 commerces alors que la commune compte une quarantaine de résidents.
Après que Claudine ait eu avalé un régime de bananes, nous reprenons la route, vers SAINT JAMES. Au km 122, une cité fondée par Guillaume le Conquérant nous attend. Là ! C’est une grande ville, 3000 âmes environ. Un peu moins me dit mon voisin (de quoi il se mêle lui…). Bon, il m’a fait perdre le fil, passons, ou plutôt mangeons puisque nous arrivons à la hauteur du restaurant Saint-Jacques. Nous y retrouvons Claude L. qui nous attend pour le repas.
C’est aussi à Saint-James, Au magasin « Les Tricots Saint-James » qu’est produit le célèbre chandail marin Breton « tricoté en Pure Laine », destiné à l’origine, aux marins pêcheurs de Normandie et de Bretagne. Qui d’ailleurs disparait de plus en plus sous des tas de chiffonnerie (le mot n’existe pas dans le dico) et gadgets. (Ah, oui ! J’oublie, le repas est très correct entrée, plat, fromage et dessert). Pour aider à la digestion nous sortons de Saint-James par une belle montée, mais cette fois-ci, pas de surprise, on ne m’aura pas 2 fois. En fait si ! Car Saint-Martin de LANDELLES au km 135 me le rappellera.
Sortie de St. Martin de LANDELLES, une descente sur presque 6 kms ne présage rien de bon, en effet cela monte ensuite sur 15 kms en passant par VILLECHIEN et NOTRE DAME DU TOUCHET dont les 5 derniers km très raides nous amènent à LE TEILLEUL. D’avoir tiré sur le guidon un mal de dos me prend et persistera jusqu’à l’arrivée, Claudine entamera un concerto pour bâillements aigus, Claude L. cherchera si ce bruit ne vient pas de sa chaine jusqu'à ce qu’une surprise nous détourne de nos préoccupations, la présence d’un Bruno B. sur le bord de la route arrêté par une série de crampes, à moins de 5 kms de l’YONNIERE.
A l’YONNIERE, nous revenons dans l’Orne, 3ème et dernier Ravito ou crêpes, poiré et cidre nous y attendent chez « Jérôme FORGET et Vincent CROUILLEBOIS », GAEC DE LA BUTTE JONC « cidre et Poiré » Nous sommes à moins de 25 km de l’arrivée.
Le sydre fut introduit, au VIe siècle. Ce sont en effet les marins basques, qui fabriquait le sydre (sagarnoa ou sagardoa en basque, littéralement vin de pomme) depuis l’Antiquité et qui le firent découvrir aux marins normands. Appelé sistr en Bretagne où il fait son apparition en XIIIe siècle, il tint une place importante dans cette région. Là ! Je n’ai pas compris VII siècles pour changer de région ? Enfin le poiré est une boisson alcoolisée effervescente, similaire au cidre, de couleur jaune très pâle à jaune doré, obtenue par fermentation du jus de poire issu de variétés spécifiques de « poires à poiré ».
Après crêpes, cidre, poiré et quelques exercices pour redresser mon dos en vain, nous reprenons la route pour la fin de ce récit ou parcours ou périple, avec, cerise sur le gâteau, la belle montée de JUVIGNY.
Enfin, Bagnoles de l’Orne ! Nous arrivons bien fatigués. Cette année le circuit fut plus dur que l’année précédente. (Dénivelé : 2400m, j’avais dit pas de chiffres ! Fallait pas me faire confiance)
Bagnoles de l’Orne, « la Belle Époque » constitue un exemple plutôt bien préservé de ce que pouvait être un lotissement résidentiel de la bourgeoisie française du début du XXe siècle. Construit entre 1886 et 1914 et situé dans la partie méridionale de la ville, il est composé de superbes villas richement ornementées.
En attentant je rejoins le Camping de la Vée qui est à la hauteur de mes moyens et ou nous parlerons chiffres (dents, pignons, plateaux, des trucs de mec) avec mon vice-président qui m’accueille dans sa caravane.
Par ce récit je tiens à remercier l’AS. D’ANDAINE pour l’organisation, les bénévoles (de 6h30 à 20h c’est long !) et bravo aux Amoureux de la Petite Reine pour leur participation et aux nôtres Claude D, Claudine & Claude L, Philippe D, Alain L, Jean-Pierre G et Christian B, Daniel A et Bruno B.
En espérant n’oublier personne… à l’année prochaine pour la 37ème édition (ca va être long).
Jérôme
PS. La 37ème édition se fera sans la « Merveille », suite aux grands travaux de sauvegarde de la baie.
Cette année, n’ayant pas le nez dans le guidon, pour ne pas perdre la roue de Claude (2010) j’ai pu profiter du décor. D’ailleurs j’ai changé de roue cette fois-ci, je suis dans celle de Claudine L. Je passe d’une moyenne supérieure à 27 à 25 km/h. C’est promis, pas de chrono, pas de temps, pas de chiffres, pas d’altimétrie, pas de pignons, pas de dents, pas de costauds ! Juste une sortie touristique !
Le parcours choisi est : « La Merveille », 206 kms qui fera 212 au final (mince ! j’avais dit pas de chiffres). Beaucoup de personnes pensent que la Merveille est le surnom s'appliquant à l'ensemble du Mont Saint-Michel, c’est faux ! La Merveille n'est en fait composée que de deux bâtiments accolés construits sur le flanc nord du rocher, mais quel beau mot pour ce roc.
Il n’est pas encore 6h45 du mat, nous démarrons, le temps est humide, mais il ne pleut pas. Il ne nous faudra pas longtemps pour nous réchauffer car les difficultés arriveront vite. Nos costauds, c’est fini, nous ne les reverrons plus. Le vent n’est pas fort, nous l’avons de dos, hélas sur tout le retour nous l’aurons de face, c’est comme ça !
1er ralentissement, la commune de LONLAY-L’ABBAYE, étymologiquement "la longue vallée", est une ancienne et importante commune du bocage. Elle est située à 10 kms de Domfront et 16 kms de Flers.
1ère difficulté, GER, nous entrons dans la manche, que dire ! Une toute petite ville encore endormie ou apparemment ; suis-je passé trop vite pour voir ses attraits !
La seconde difficulté (superbe côte) nous attend à la sortie de LE NEUFBOURG. Et 1er ravito nous accueil au km 48. La commune de LE NEUFBOURG accueillera cette année la semaine fédérale de cyclotourisme, organisée par le C.O.S.F.I.C. Pour un départ déporté, sur un circuit de visite de la baie du Mont Saint Michel.
Nouvelle difficulté (courte, mais bonne) REFFUVEILLE. Ensuite nous descendons vers le niveau de la mer, direction PONTAUBAULT.
PONTAUBAULT est une commune encore plus petite que LE NEUFBOURG, après c’est un hameau !! On est à moins de 5 kms des bords de mer, un dernier casse-patte en sortie de commune et nous rejoignons le mont à 15 kms.
Au MONT SAINT-MICHEL c’est le 2ème ravito et le retour qui commence…
Que dire de plus, admiratif !
Qui ne connaît pas le nom de cette petite commune située aux confins de la Normandie ?
Qui ne connaît pas cet îlot rocailleux, exposé aux vents violents venus de l'océan ? Ce donjon, dominant cinq lieues alentour, résistant aux assauts du temps. Ce roc tutélaire (cela veux dire quoi ? eh ben, tu regardes dans le Petit Robert na !), par la grâce de l'archange, vous savez celui qui se trouve au sommet du clocher. La statue de Saint Michel mesure 3,5 mètres de hauteur (j’avais dit pas de chiffres) et fut réalisée par Frémiet, (comment je sais ! c’est parce que je travaille au Ministère de la Culture) en plaques de cuivres soudées. Faisant également office de paratonnerre, elle fut gravement endommagée lors d'un violent orage en 1982. Déposée en 1987, restaurée et redorée, la statue emmenée dans les airs par un hélicoptère fut replacée au sommet de l'édifice quelques mois plus tard.
L’archange prend son envol
Qui ne connait pas le Mont Saint-Michel ? Pourtant, la surprise reste intacte, chaque fois que l'on redécouvre sa silhouette dans le lointain, posée au milieu des sables, tel un joyau dans son écrin.
Le Mont Saint-Michel appartient à trois grandes familles, qui se partagent les commerces de la commune. Le tourisme est la principale et quasi-unique source de revenus de la commune. On compte en effet 300 commerces alors que la commune compte une quarantaine de résidents.
Après que Claudine ait eu avalé un régime de bananes, nous reprenons la route, vers SAINT JAMES. Au km 122, une cité fondée par Guillaume le Conquérant nous attend. Là ! C’est une grande ville, 3000 âmes environ. Un peu moins me dit mon voisin (de quoi il se mêle lui…). Bon, il m’a fait perdre le fil, passons, ou plutôt mangeons puisque nous arrivons à la hauteur du restaurant Saint-Jacques. Nous y retrouvons Claude L. qui nous attend pour le repas.
C’est aussi à Saint-James, Au magasin « Les Tricots Saint-James » qu’est produit le célèbre chandail marin Breton « tricoté en Pure Laine », destiné à l’origine, aux marins pêcheurs de Normandie et de Bretagne. Qui d’ailleurs disparait de plus en plus sous des tas de chiffonnerie (le mot n’existe pas dans le dico) et gadgets. (Ah, oui ! J’oublie, le repas est très correct entrée, plat, fromage et dessert). Pour aider à la digestion nous sortons de Saint-James par une belle montée, mais cette fois-ci, pas de surprise, on ne m’aura pas 2 fois. En fait si ! Car Saint-Martin de LANDELLES au km 135 me le rappellera.
Sortie de St. Martin de LANDELLES, une descente sur presque 6 kms ne présage rien de bon, en effet cela monte ensuite sur 15 kms en passant par VILLECHIEN et NOTRE DAME DU TOUCHET dont les 5 derniers km très raides nous amènent à LE TEILLEUL. D’avoir tiré sur le guidon un mal de dos me prend et persistera jusqu’à l’arrivée, Claudine entamera un concerto pour bâillements aigus, Claude L. cherchera si ce bruit ne vient pas de sa chaine jusqu'à ce qu’une surprise nous détourne de nos préoccupations, la présence d’un Bruno B. sur le bord de la route arrêté par une série de crampes, à moins de 5 kms de l’YONNIERE.
A l’YONNIERE, nous revenons dans l’Orne, 3ème et dernier Ravito ou crêpes, poiré et cidre nous y attendent chez « Jérôme FORGET et Vincent CROUILLEBOIS », GAEC DE LA BUTTE JONC « cidre et Poiré » Nous sommes à moins de 25 km de l’arrivée.
Le sydre fut introduit, au VIe siècle. Ce sont en effet les marins basques, qui fabriquait le sydre (sagarnoa ou sagardoa en basque, littéralement vin de pomme) depuis l’Antiquité et qui le firent découvrir aux marins normands. Appelé sistr en Bretagne où il fait son apparition en XIIIe siècle, il tint une place importante dans cette région. Là ! Je n’ai pas compris VII siècles pour changer de région ? Enfin le poiré est une boisson alcoolisée effervescente, similaire au cidre, de couleur jaune très pâle à jaune doré, obtenue par fermentation du jus de poire issu de variétés spécifiques de « poires à poiré ».
Après crêpes, cidre, poiré et quelques exercices pour redresser mon dos en vain, nous reprenons la route pour la fin de ce récit ou parcours ou périple, avec, cerise sur le gâteau, la belle montée de JUVIGNY.
Enfin, Bagnoles de l’Orne ! Nous arrivons bien fatigués. Cette année le circuit fut plus dur que l’année précédente. (Dénivelé : 2400m, j’avais dit pas de chiffres ! Fallait pas me faire confiance)
Bagnoles de l’Orne, « la Belle Époque » constitue un exemple plutôt bien préservé de ce que pouvait être un lotissement résidentiel de la bourgeoisie française du début du XXe siècle. Construit entre 1886 et 1914 et situé dans la partie méridionale de la ville, il est composé de superbes villas richement ornementées.
En attentant je rejoins le Camping de la Vée qui est à la hauteur de mes moyens et ou nous parlerons chiffres (dents, pignons, plateaux, des trucs de mec) avec mon vice-président qui m’accueille dans sa caravane.
Par ce récit je tiens à remercier l’AS. D’ANDAINE pour l’organisation, les bénévoles (de 6h30 à 20h c’est long !) et bravo aux Amoureux de la Petite Reine pour leur participation et aux nôtres Claude D, Claudine & Claude L, Philippe D, Alain L, Jean-Pierre G et Christian B, Daniel A et Bruno B.
En espérant n’oublier personne… à l’année prochaine pour la 37ème édition (ca va être long).
Jérôme
PS. La 37ème édition se fera sans la « Merveille », suite aux grands travaux de sauvegarde de la baie.
BAGNOLES DE L'ORNE - MONT ST. MICHEL - BAGNOLES DE L'ORNE 2014
Départ le matin 5 heures place Saint Pol à Nogent. C'est parti, nous suivons la voiture de Philippe ( et Jean-Pierre, son collègue ) qui nous a bien motivés pour participer à la fête des bornes : 210 kilomètres, certains disent 220, Jean-Yves et moi nous n'avons jamais parcouru une telle distance en vélo et sur la route nous comptons le peu d'heures de sommeil, on peut pas dire qu'on ait bien dormi !.
Arrivés à Bagnoles, inscription dans une ambiance très sympa, café, un bout de brioche et à 7h20, c'est le départ. Philippe imprime la cadence ( comme souvent ) et nous avalons les groupes qui nous précédaient les uns après les autres... Jean-Charles m'avait donné pour conseil de ne jamais me mettre dans le rouge pour durer, mais j'ai bien conscience que par moment j'y suis trop souvent, dans le rouge !. Des groupes nous interpellent : « Eh les gars, vous êtes partis pour un 25 bornes ?.
On en a vu partir comme ça et finir dans le camion !!! ». Jean-Yves et moi ne bronchons pas, on suit, on doute un peu, mais « à cœur vaillant... ». Vers le quarantième kilomètre, la pluie nous laisse un peu tranquille et même laisse la place au soleil. Le paysage est vraiment superbe, surtout à cette époque, comme un Perche mais en bien plus vallonné avec beaucoup plus de pâtures et donc plus de haies qui sont les bienvenues pour nous protéger ( car comme le retour vers Bagnoles nous le confirmera, on avait plutôt vent de face à l’allée ).
Je passe le détail des ravitaillements où l'ambiance est toujours des plus sympathique, le premier d'entre eux est d'ailleurs l'occasion d'embarquer avec nous, un ancien collègue de route de Philippe et Jean-Pierre ( sur Bagnoles Mont-saint-Michel 2013 ). Et en plus d'être très sympa lui aussi, il roule... fort et emmène le « groupe des 5 » avec Philippe et Jean-Pierre, constants dans l'effort.
Au bout de quatre heures d'effort environ, c'est la récompense, en haut de la dernière bosse, le Mont-saint-Michel apparaît au loin et le soleil est toujours de la partie. Vraiment chouette ! On sait pourquoi on est venu !.
C'est l'heure de prendre le chemin du retour et il commence par un gros orage avec un peu de grêle et beaucoup d'eau ! On continue de rouler fort pour ne pas se refroidir. Les bosses sur le parcours sont toujours présentes mais plus espacées, c'est pas de refus !. C'est alors que les jambes commencent à donner des signes de fatigue pour ma part puis elles m'abandonnent quasiment vers le 135 ème kilomètre ! Et même si sur le plat, je rattrape le plus souvent mon retard, j'ai bien peur de retarder le groupe à la longue !. 2 ou 3 côtes sont vraiment pénibles à gravir, plus de piles !!
Jean-Pierre se laisse alors décrocher, et me prodigue une bonne dizaine de poussettes efficaces qui me ramènent à plusieurs reprises à hauteur du groupe. Ça fait du bien au moral ! On se sent plus motivé pour rester dans le groupe dont on est solidaire !!.
Le soleil a repris sa place de leader du climat après l'orage et ne nous quittera plus jusqu'à l'arrivée.
Le paysage du retour est alors plus ouvert et toujours moins vallonné qu'à l'allée. Un bonne bosse à 12% selon des locaux nous permet d'atteindre le dernier ravitaillement. C'est l'occasion de reprendre de l'énergie, d'effacer aussi sans doute une petite fringale ( Plus de 6000 Kcalories dépensées sur le parcours, faut alimenter ! ) et de regraisser la chaîne de Jean-Yves avec du savon liquide !. Faut dire que son bicloune nous agrémentait le voyage d'un joli grincement depuis quelques bornes.
Estomacs rassasiés, transmissions lubrifiées, le club des 5 pouvait avaler les 40 derniers kilomètres, toujours dans la bonne humeur, dans le bocage normand avant de faire valider à l'arrivée nos 4 tampons et de recevoir en échange un riz au lait pour tenir le retour en voiture et une bouteille de Poiré chacun, celle de Philippe ayant servie à fêter nos huit heures de selle et nos 28,2 km/h demoyenne. Merci Philippe, Jean-Pierre et notre vaillant compagnon d'étape pour nous avoir emmenés jusqu'au bout.
Rendez-vous l'année prochaine ?. Qui sait ?.
Philippe, Jean-yves & Sylvain
208 kms avec un retour sous la pluis.
Félicitation.
Sylvain
Arrivés à Bagnoles, inscription dans une ambiance très sympa, café, un bout de brioche et à 7h20, c'est le départ. Philippe imprime la cadence ( comme souvent ) et nous avalons les groupes qui nous précédaient les uns après les autres... Jean-Charles m'avait donné pour conseil de ne jamais me mettre dans le rouge pour durer, mais j'ai bien conscience que par moment j'y suis trop souvent, dans le rouge !. Des groupes nous interpellent : « Eh les gars, vous êtes partis pour un 25 bornes ?.
On en a vu partir comme ça et finir dans le camion !!! ». Jean-Yves et moi ne bronchons pas, on suit, on doute un peu, mais « à cœur vaillant... ». Vers le quarantième kilomètre, la pluie nous laisse un peu tranquille et même laisse la place au soleil. Le paysage est vraiment superbe, surtout à cette époque, comme un Perche mais en bien plus vallonné avec beaucoup plus de pâtures et donc plus de haies qui sont les bienvenues pour nous protéger ( car comme le retour vers Bagnoles nous le confirmera, on avait plutôt vent de face à l’allée ).
Je passe le détail des ravitaillements où l'ambiance est toujours des plus sympathique, le premier d'entre eux est d'ailleurs l'occasion d'embarquer avec nous, un ancien collègue de route de Philippe et Jean-Pierre ( sur Bagnoles Mont-saint-Michel 2013 ). Et en plus d'être très sympa lui aussi, il roule... fort et emmène le « groupe des 5 » avec Philippe et Jean-Pierre, constants dans l'effort.
Au bout de quatre heures d'effort environ, c'est la récompense, en haut de la dernière bosse, le Mont-saint-Michel apparaît au loin et le soleil est toujours de la partie. Vraiment chouette ! On sait pourquoi on est venu !.
C'est l'heure de prendre le chemin du retour et il commence par un gros orage avec un peu de grêle et beaucoup d'eau ! On continue de rouler fort pour ne pas se refroidir. Les bosses sur le parcours sont toujours présentes mais plus espacées, c'est pas de refus !. C'est alors que les jambes commencent à donner des signes de fatigue pour ma part puis elles m'abandonnent quasiment vers le 135 ème kilomètre ! Et même si sur le plat, je rattrape le plus souvent mon retard, j'ai bien peur de retarder le groupe à la longue !. 2 ou 3 côtes sont vraiment pénibles à gravir, plus de piles !!
Jean-Pierre se laisse alors décrocher, et me prodigue une bonne dizaine de poussettes efficaces qui me ramènent à plusieurs reprises à hauteur du groupe. Ça fait du bien au moral ! On se sent plus motivé pour rester dans le groupe dont on est solidaire !!.
Le soleil a repris sa place de leader du climat après l'orage et ne nous quittera plus jusqu'à l'arrivée.
Le paysage du retour est alors plus ouvert et toujours moins vallonné qu'à l'allée. Un bonne bosse à 12% selon des locaux nous permet d'atteindre le dernier ravitaillement. C'est l'occasion de reprendre de l'énergie, d'effacer aussi sans doute une petite fringale ( Plus de 6000 Kcalories dépensées sur le parcours, faut alimenter ! ) et de regraisser la chaîne de Jean-Yves avec du savon liquide !. Faut dire que son bicloune nous agrémentait le voyage d'un joli grincement depuis quelques bornes.
Estomacs rassasiés, transmissions lubrifiées, le club des 5 pouvait avaler les 40 derniers kilomètres, toujours dans la bonne humeur, dans le bocage normand avant de faire valider à l'arrivée nos 4 tampons et de recevoir en échange un riz au lait pour tenir le retour en voiture et une bouteille de Poiré chacun, celle de Philippe ayant servie à fêter nos huit heures de selle et nos 28,2 km/h demoyenne. Merci Philippe, Jean-Pierre et notre vaillant compagnon d'étape pour nous avoir emmenés jusqu'au bout.
Rendez-vous l'année prochaine ?. Qui sait ?.
Philippe, Jean-yves & Sylvain
208 kms avec un retour sous la pluis.
Félicitation.
Sylvain
La route des Monts de Tennie 2011
Nous avons été obligés de rallonger un peu le parcours. 10 kms de plus. De toute façon quand on s’inscrit sur 185, on peut faire 195.
Oui, monsieur, répond-on timidement.
Et c’est le départ pour les 3 Nogentais du club.
Ca monte toujours et toujours et çà jusqu’au bout !!!!!!
(Le Mont Noir (222m); le Mont Rochard (357m); le Mont du Feu (299m); le Mont du Saule (327m); le Mont des Avaloirs (417m); le Mont Souprat (322m); le Col de la Croix des 6 Chemins (168m); le Mont St Jean (148m); le Col de la Source (243m); sans compter « les coups de cul » anonyme ceux là mais bien présents.
Proverbe cycliste
Lorsqu’on aperçoit les sapins, ce n’est pas bon signe, les éoliennes non plus
Observation cycliste
Tu as vu l’antenne relais là haut, tu crois qu’ils vont nous faire passer par là ?
Je ne réponds même pas !
Bref, un vrai challenge comme dit Christian. 190 bornes au final ce n’est pas rien dans cette magnifique région, encore plus belle que le Perche. 6H30 de vélo à 28,5 de moyenne, (temps sur les 3 ravitaillements non pris en compte) C’est honorable. 6h00 pour Gilles à 30,5 de moyenne, c’est encore mieux surtout avec un 42x23 en plus petit.
De mon côté j’avais une 39x27 et j’en étais bien content.
Enseignements à tirer. Se présenter là bas avec une bonne condition physique, une transmission adaptée et ……un bon moral.
Personnellement j’étais en 50x39 avec une 12-13-14-15-17-19-21-23-25-27.
Une question :
Vous y retournerez ?
Réponse : Ben oui, l’année prochaine.
Remerciements aux organisateurs de TENNIE pour cette merveilleuse « balade » et aux trois triathlètes de Laval qui nous auront « conduit à destination finale » sur les 25 dernières bornes. Ils se reconnaîtront s’ils lisent cet article.
A l’année prochaine.
Claude
Oui, monsieur, répond-on timidement.
Et c’est le départ pour les 3 Nogentais du club.
Ca monte toujours et toujours et çà jusqu’au bout !!!!!!
(Le Mont Noir (222m); le Mont Rochard (357m); le Mont du Feu (299m); le Mont du Saule (327m); le Mont des Avaloirs (417m); le Mont Souprat (322m); le Col de la Croix des 6 Chemins (168m); le Mont St Jean (148m); le Col de la Source (243m); sans compter « les coups de cul » anonyme ceux là mais bien présents.
Proverbe cycliste
Lorsqu’on aperçoit les sapins, ce n’est pas bon signe, les éoliennes non plus
Observation cycliste
Tu as vu l’antenne relais là haut, tu crois qu’ils vont nous faire passer par là ?
Je ne réponds même pas !
Bref, un vrai challenge comme dit Christian. 190 bornes au final ce n’est pas rien dans cette magnifique région, encore plus belle que le Perche. 6H30 de vélo à 28,5 de moyenne, (temps sur les 3 ravitaillements non pris en compte) C’est honorable. 6h00 pour Gilles à 30,5 de moyenne, c’est encore mieux surtout avec un 42x23 en plus petit.
De mon côté j’avais une 39x27 et j’en étais bien content.
Enseignements à tirer. Se présenter là bas avec une bonne condition physique, une transmission adaptée et ……un bon moral.
Personnellement j’étais en 50x39 avec une 12-13-14-15-17-19-21-23-25-27.
Une question :
Vous y retournerez ?
Réponse : Ben oui, l’année prochaine.
Remerciements aux organisateurs de TENNIE pour cette merveilleuse « balade » et aux trois triathlètes de Laval qui nous auront « conduit à destination finale » sur les 25 dernières bornes. Ils se reconnaîtront s’ils lisent cet article.
A l’année prochaine.
Claude
Mon Ventoux
Dédié
A mon épouse et à mes filles.
(Les copains et copines de la Petite Reine de Nogent le Rotrou sont autorisés à lire)
« Je revends mon beau vélo et je m'inscris au golf ! Non, Au bowling! Non, Au billard ! Ah, J'ai trouvé ! Je prends une carte de pêche et je me la coule douce sur les pentes douces de l'Huisne dans mon Perche, à me faire du gras. » (Délire dans le dernier km).
Hein ! Jean-Paul. (J'espère qu'il ne lira pas mon article).
Ce qui suivra est ma première montée du Ventoux et des 4 erreurs dignes d’un débutant. Je hais les côtes ! Mais une fois le taux d'endorphine et le sommet atteints c'est bon d'être dingue !
La 1ère erreur : est d’avoir grimpé l’avant veille 5 Cols et la veille 3 Cols.
Clac, clac c’est le bruit des cale pieds et c’est parti, au loin on voit le mont Ventoux c’est magnifique, mais ce n'est pas sans excitation que je serre le guidon.
La 2ème erreur : ne pas s’alimenter suffisamment avant le départ.
Après 9 km d'échauffement sur un parcours tranquille j'arrive devant l’office du tourisme de Sault où je déclenche le compteur. Appréhension pour la suite et regret que cela ne soit pas avec mon Décathlon Compétition 9.1 car c'est lui qui méritait d'être là, avec lequel j'ai souffert durant trois ans. C'est avec lui que j'ai réussi à perdre 18 kg. Mais la rupture du dropout(*) en alu m'oblige à m'en séparer quelque temps. C'est donc avec un b'Twin comp 4 FC 900 que je me retrouve devant l’OT. Ok ! Je vous ennuie, donc je disais !
Le village de Sault est assis sur une colline au pied d'une côte de 26 km à 4.7% enfin quelques tronçons indiquerons 6% avant les 9,5% des 5 derniers km. Un raidillon ! m'annoncera un autochtone avec un sourire accompagné d'un rictus, mais pour moi une montagne, un col à 1912 m dont la masse imposante emplit l’horizon. Le "Géant de Provence".
Bon ! Cette fois ci, c’est la bonne.
Je ne sais pas ce qu'ils mettent dans le « côtes du Ventoux » vin rouge fruité, facile à boire et à apprécier, hic!... Mais une fois passé Sault, je parlais avec mon beau vélo n° 2 !
D'ailleurs ! C'est lui qui va vous raconter la suite, car après .......
25 km de montée c'est long ... très long.... jusqu’à là mon maximum était de 12 km. Les expérimentés des longs parcours, les spécialistes des longs efforts passeront sans encombre cette difficulté. Pour mon maître néophyte dans cette discipline, regrettera t' il d'être venu !!!
On passe les 10 premiers km, jusqu'à là mon maître tient le coup ! La côte est raisonnable pour l'instant il tient un bon rythme, je sens qu'il ne veut pas se mettre dans le rouge, car il n'y aura pas de récupération possible avant le chalet Reynard. Mais mon maître est présomptueux, car brutalement les jambes vont lui manquer (résultat des Cols des jours précédents), il lui reste encore 10 km avant le chalet Reynard. Il passe en danseuse, mais la force lui manque et l’oblige à se rassoir, il essaie de bien respirer, bien souffler, il se prépare pour un énorme effort, il est prêt pour encaisser une grande souffrance, il y a encore 9 km jusqu'au chalet. Les cuisses gonflent, les muscles se gorgent de sang, sa cuisse de droite lui fait mal, toujours cette douleur. Pour ma part je ne m'attendais pas à une côte aussi raide avant le chalet Reynard.
Encore 4,5 km avant le chalet, le soleil est déjà très fort, mon maître souffre, la trajectoire est moins droite, il a mis les mains en milieu de guidon, il est déjà sur son 39 x 25. Il me surprend encore à dépasser de nombreux cyclos, probablement des fougueux des premiers km, mais nous sommes aussi dépassés par des dingos du Ventoux. Ce matin, de nombreux cyclos sont déjà sur la route, il va s’en suivre une file indienne, il y a parfois moins de 20 mètres entre chaque cyclo. Mon maître est toujours sur le même braquet, c'est dur mais il s'accroche, nous arrivons à un petit méplat qui annonce le chalet, mon maître se relève, il se détend les muscles du dos ralentit un peu son allure le temps du méplat et je le savais ne s'arrêtera pas !
C’est la 3ème erreur !
L'observatoire, 6 km. Le paysage est désertique, plus aucune verdure, c’est la caillasse. On dirait que la route se fraye un chemin dans un désert de cailloux. Mon maître prend les virages le plus à l'extérieur c'est moins dur qu'à l'intérieur. Mon maître passera, pour la première fois depuis trois ans et demi qu’il à repris le vélo, sur le plateau de 30 dents et 23 à l’arrière.
Le soleil est de plomb, 4 km encore, cela devient dur, très dur, par moment on zigzag entre fatigue et cailloux qu’on évite sur la chaussée. Mon maitre se concentre sur le pédalage, on passe en 30 x 25 c’est son plus petit braquet, il n’est pas loin de l’agonie, son rythme cardiaque a accéléré, son souffle est plus rapide, il boit encore une fois, l'endorphine agit, il est dans un autre monde. Je sais qu’il ne mettra pas pied à terre, c’est sa petite fierté. La tourelle de l'observatoire donne l'impression de grossir, mais ne jamais se rapprocher.
Encore un kilomètre environ, mon maitre dépassera encore un dernier cyclo, il lui jettera un regard avec une phrase d’encouragement « Tiens bon mon gars on l’aura se p… de col ! » mais l’autre ne peut répondre, c’est un zombi, un rouquin aux yeux injectés de sang à la limite de la mort. Mon maître lève la tête, voit une longue ligne droite et un dernier virage sur la droite, sur le bord de la route des groupes de touristes encouragent les cyclos, cela semble lui redonner un peu de force, la route semble se relever, on a l'impression d'être en plein ciel.
Non, interdit de renoncer !
Tiens voilà que je pense comme lui ! 50, 40, 30, 20, 10m et c’est l’observatoire, mon maître s’arrête et le chrono aussi 1h59, l’horreur. La jambe est fragile mais il tient debout.
Il attendait ce moment depuis plusieurs semaines, il en rêvait, je l’imagine Grand et Fort, il savoure ce moment à la fois de délivrance, de liberté face à ce paysage. Des larmes apparaissent, en ce moment il pense à sa petite femme et à ses filles qui ne peuvent partager cet instant.
C’est vraiment impressionnant !!
C’est un spectacle à la fois lunaire et magnifique. Je sais tout cela, car je le vois dans ses larmes. Il caresse ma guidoline, c’est la petite tape amicale du jockey satisfait de la course de sa monture.
Eh ! Moi aussi, je savoure la victoire, rien à casser, certes je suis neuf ! Que l’on soit fort ou faible nous l’avons vaincu ce mont chauve. Une main posée sur l’épaule de mon maître le fera se retourner, tiens ! Le rouquin de la montée, un allemand en quelque geste nous comprenons qu’il vient aussi de vivre un moment très fort. Et c'est enfin la délivrance, la descente sur Sault, le retour vers Ferrassières lieu du gîte, avec bien sûr une petite pensée pour les copains. Dans cette descente de 26 km nous dépasserons les 80 km/h.
La 4ème erreur : ne pas s’être ravitaillé au chalet Reynard dans la descente.
Une fringale lui fera parcourir les 9 derniers km de montée à 5.5% entre Sault et Ferrassieres à la limite de l’effondrement à la vitesse de 6,5 km/h.
Non il ne le vendra pas son beau vélo finalement et il dira,
A BIENTÔT MONSIEUR LE MONT VENTOUX !
Jérôme
A mon épouse et à mes filles.
(Les copains et copines de la Petite Reine de Nogent le Rotrou sont autorisés à lire)
« Je revends mon beau vélo et je m'inscris au golf ! Non, Au bowling! Non, Au billard ! Ah, J'ai trouvé ! Je prends une carte de pêche et je me la coule douce sur les pentes douces de l'Huisne dans mon Perche, à me faire du gras. » (Délire dans le dernier km).
Hein ! Jean-Paul. (J'espère qu'il ne lira pas mon article).
Ce qui suivra est ma première montée du Ventoux et des 4 erreurs dignes d’un débutant. Je hais les côtes ! Mais une fois le taux d'endorphine et le sommet atteints c'est bon d'être dingue !
La 1ère erreur : est d’avoir grimpé l’avant veille 5 Cols et la veille 3 Cols.
Clac, clac c’est le bruit des cale pieds et c’est parti, au loin on voit le mont Ventoux c’est magnifique, mais ce n'est pas sans excitation que je serre le guidon.
La 2ème erreur : ne pas s’alimenter suffisamment avant le départ.
Après 9 km d'échauffement sur un parcours tranquille j'arrive devant l’office du tourisme de Sault où je déclenche le compteur. Appréhension pour la suite et regret que cela ne soit pas avec mon Décathlon Compétition 9.1 car c'est lui qui méritait d'être là, avec lequel j'ai souffert durant trois ans. C'est avec lui que j'ai réussi à perdre 18 kg. Mais la rupture du dropout(*) en alu m'oblige à m'en séparer quelque temps. C'est donc avec un b'Twin comp 4 FC 900 que je me retrouve devant l’OT. Ok ! Je vous ennuie, donc je disais !
Le village de Sault est assis sur une colline au pied d'une côte de 26 km à 4.7% enfin quelques tronçons indiquerons 6% avant les 9,5% des 5 derniers km. Un raidillon ! m'annoncera un autochtone avec un sourire accompagné d'un rictus, mais pour moi une montagne, un col à 1912 m dont la masse imposante emplit l’horizon. Le "Géant de Provence".
Bon ! Cette fois ci, c’est la bonne.
Je ne sais pas ce qu'ils mettent dans le « côtes du Ventoux » vin rouge fruité, facile à boire et à apprécier, hic!... Mais une fois passé Sault, je parlais avec mon beau vélo n° 2 !
D'ailleurs ! C'est lui qui va vous raconter la suite, car après .......
25 km de montée c'est long ... très long.... jusqu’à là mon maximum était de 12 km. Les expérimentés des longs parcours, les spécialistes des longs efforts passeront sans encombre cette difficulté. Pour mon maître néophyte dans cette discipline, regrettera t' il d'être venu !!!
On passe les 10 premiers km, jusqu'à là mon maître tient le coup ! La côte est raisonnable pour l'instant il tient un bon rythme, je sens qu'il ne veut pas se mettre dans le rouge, car il n'y aura pas de récupération possible avant le chalet Reynard. Mais mon maître est présomptueux, car brutalement les jambes vont lui manquer (résultat des Cols des jours précédents), il lui reste encore 10 km avant le chalet Reynard. Il passe en danseuse, mais la force lui manque et l’oblige à se rassoir, il essaie de bien respirer, bien souffler, il se prépare pour un énorme effort, il est prêt pour encaisser une grande souffrance, il y a encore 9 km jusqu'au chalet. Les cuisses gonflent, les muscles se gorgent de sang, sa cuisse de droite lui fait mal, toujours cette douleur. Pour ma part je ne m'attendais pas à une côte aussi raide avant le chalet Reynard.
Encore 4,5 km avant le chalet, le soleil est déjà très fort, mon maître souffre, la trajectoire est moins droite, il a mis les mains en milieu de guidon, il est déjà sur son 39 x 25. Il me surprend encore à dépasser de nombreux cyclos, probablement des fougueux des premiers km, mais nous sommes aussi dépassés par des dingos du Ventoux. Ce matin, de nombreux cyclos sont déjà sur la route, il va s’en suivre une file indienne, il y a parfois moins de 20 mètres entre chaque cyclo. Mon maître est toujours sur le même braquet, c'est dur mais il s'accroche, nous arrivons à un petit méplat qui annonce le chalet, mon maître se relève, il se détend les muscles du dos ralentit un peu son allure le temps du méplat et je le savais ne s'arrêtera pas !
C’est la 3ème erreur !
L'observatoire, 6 km. Le paysage est désertique, plus aucune verdure, c’est la caillasse. On dirait que la route se fraye un chemin dans un désert de cailloux. Mon maître prend les virages le plus à l'extérieur c'est moins dur qu'à l'intérieur. Mon maître passera, pour la première fois depuis trois ans et demi qu’il à repris le vélo, sur le plateau de 30 dents et 23 à l’arrière.
Le soleil est de plomb, 4 km encore, cela devient dur, très dur, par moment on zigzag entre fatigue et cailloux qu’on évite sur la chaussée. Mon maitre se concentre sur le pédalage, on passe en 30 x 25 c’est son plus petit braquet, il n’est pas loin de l’agonie, son rythme cardiaque a accéléré, son souffle est plus rapide, il boit encore une fois, l'endorphine agit, il est dans un autre monde. Je sais qu’il ne mettra pas pied à terre, c’est sa petite fierté. La tourelle de l'observatoire donne l'impression de grossir, mais ne jamais se rapprocher.
Encore un kilomètre environ, mon maitre dépassera encore un dernier cyclo, il lui jettera un regard avec une phrase d’encouragement « Tiens bon mon gars on l’aura se p… de col ! » mais l’autre ne peut répondre, c’est un zombi, un rouquin aux yeux injectés de sang à la limite de la mort. Mon maître lève la tête, voit une longue ligne droite et un dernier virage sur la droite, sur le bord de la route des groupes de touristes encouragent les cyclos, cela semble lui redonner un peu de force, la route semble se relever, on a l'impression d'être en plein ciel.
Non, interdit de renoncer !
Tiens voilà que je pense comme lui ! 50, 40, 30, 20, 10m et c’est l’observatoire, mon maître s’arrête et le chrono aussi 1h59, l’horreur. La jambe est fragile mais il tient debout.
Il attendait ce moment depuis plusieurs semaines, il en rêvait, je l’imagine Grand et Fort, il savoure ce moment à la fois de délivrance, de liberté face à ce paysage. Des larmes apparaissent, en ce moment il pense à sa petite femme et à ses filles qui ne peuvent partager cet instant.
C’est vraiment impressionnant !!
C’est un spectacle à la fois lunaire et magnifique. Je sais tout cela, car je le vois dans ses larmes. Il caresse ma guidoline, c’est la petite tape amicale du jockey satisfait de la course de sa monture.
Eh ! Moi aussi, je savoure la victoire, rien à casser, certes je suis neuf ! Que l’on soit fort ou faible nous l’avons vaincu ce mont chauve. Une main posée sur l’épaule de mon maître le fera se retourner, tiens ! Le rouquin de la montée, un allemand en quelque geste nous comprenons qu’il vient aussi de vivre un moment très fort. Et c'est enfin la délivrance, la descente sur Sault, le retour vers Ferrassières lieu du gîte, avec bien sûr une petite pensée pour les copains. Dans cette descente de 26 km nous dépasserons les 80 km/h.
La 4ème erreur : ne pas s’être ravitaillé au chalet Reynard dans la descente.
Une fringale lui fera parcourir les 9 derniers km de montée à 5.5% entre Sault et Ferrassieres à la limite de l’effondrement à la vitesse de 6,5 km/h.
Non il ne le vendra pas son beau vélo finalement et il dira,
A BIENTÔT MONSIEUR LE MONT VENTOUX !
Jérôme
La 73 ème Semaine Fédérale à FLERS
Aux premiers jours du mois d’Aout, ils se sont donné rendez-vous par milliers environs 13500 Cyclotouristes de France et de l’étranger dans une ville de moins de 30000 âmes à Flers en Basse-Normandie en plein cœur du bocage à 30 kms de Bagnoles de l’Orne et à 100 kms des premières plages de Normandie : le Mont Saint-Michel, Caen, Deauville.
Ils n’oublieront ni appareil photo, ni le triple plateau et garderont un souvenir de cette Basse-Normandie plutôt montagneuse avec ses collines, ses vallons et ses crêtes.
L’Orne c’est la carte postale de la Normandie. Champs, pommiers, collines nous réserve un vrai bol d’air pur. En Basse-Normandie nous sommes surpris par la variété des paysages verdoyants et du patrimoine.
Parcouru de long en large ils découvriront Mortagnes au Perche (connu pour son boudin noir), à Sée ils auront le vertige devant les flèches gracieuses de la cathédrale (qui fêta ses 700 en 2010), Carrouges et son château aux briques flamboyante, Saint-Cénéri-le-Gerei l’un des plus beaux villages de France, Argentan l’univers du cheval et des haras, Vimoutiers avec ses maisons à pans de bois, ses pâturages et pommiers.
Le cliquetis du pédalier, le grincement du dérailleur, un intense sentiment de liberté et d’insouciance c’est cela la bicyclette !
L’amitié, le partage, la convivialité, les découvertes, les échanges c’est aussi cela la semaine fédérale !
Tout cela est possible grâce à la volonté d’hommes, de femmes et aux 2000 bénévoles.
Cinq licenciés des Amoureux de la Petite Reine de Nogent le Rotrou y ont passé la semaine ou quelques journées.
Dimanche 31 Juillet, mise en route et découverte de la Ville de Flers et ses alentours pendant que d’autres découvraient la Baie du Mont St Michel à vélo.
Lundi, le plus gros du peloton a enfin pu s’élancer dans des conditions dignes d’une semaine fédérale : grand soleil, petites routes, pelotons bigarrés interminables…
Les repas au restaurant fédéral nous permet de faire connaissance et de comparer nos clubs, nos activités et d’apprendre. Le soir au camping fédéral nous nous réunissons pour un petit briefing avant de rejoindre nos couchettes.
Mardi, sortie groupée vers les Châteaux et Haras et retrouvailles au pique nique à Briouze.
Mercredi, c’est la Suisse-Normande sous le soleil et la chaleur et il faut des mollets pour grimper les côtes, heureusement les descentes permettent de se reposer. Les paysages sont magnifiques et la découverte de la Roche d’Oëtre est une récompense pour celles et ceux qui ont escaladé la côte.
De Condé à Pont d’Ouilly en passant par Thury-Harcourt, les cyclotouristes ont pu passer en revue toute la vallée de l’Orne. Dans les couloirs de la permanence et aux restaurant, nous pouvions donc entendre beaucoup de récits de côtes, de développements, d’autant plus sous un soleil de plomb.
Jeudi, la journée s’ouvrait dès l’aube entre crachin pénétrant et averses de type « mousson », alors qu’une véritable fête était prévue à Domfront pour cette journée traditionnelle du pique-nique sur le site médiéval de Domfront ! C’est le désespoir à cause de la pluie. Dame météo ne s’était pas trompé et la visite de la ville, de ses rues pittoresques et du château se fera sous l’auvent de la caravane et les mots croisés qui ont remplacé le vélo.
Vendredi, c’est sous un crachin et une pluie bien « normande » que nous attendons de nouveau. Mais après le repas de midi sous un auvent transformé en cuvette nous décidons Claude et moi de plier les bagages. L’arrivée à Nogent se fera presque sous le soleil, mais le mauvais temps s’installera jusqu'à dimanche.
Ce vendredi C & C Lagache et Bruno Gouin prendrons les vélos après s'être rendus étanche avec leurs Kways.
Samedi, C & C Lagache persistent et prennent le vélo, Bruno Gouin refuse d’aller à la noyade et va délaisser le vélo et restera sur place.
Dimanche, C’est la clôture de la Semaine fédérale internationale de cyclotourisme à Flers ! C’est le remerciement des cyclotouristes aux habitants de Flers.
Nous retiendrons un très bel accueil des Flériens et des Bas-Normands durant toute cette semaine. Nous retiendrons également une très bonne organisation avec des bénévoles aux petits soins.
Merci à tous !
Jérôme
Ils n’oublieront ni appareil photo, ni le triple plateau et garderont un souvenir de cette Basse-Normandie plutôt montagneuse avec ses collines, ses vallons et ses crêtes.
L’Orne c’est la carte postale de la Normandie. Champs, pommiers, collines nous réserve un vrai bol d’air pur. En Basse-Normandie nous sommes surpris par la variété des paysages verdoyants et du patrimoine.
Parcouru de long en large ils découvriront Mortagnes au Perche (connu pour son boudin noir), à Sée ils auront le vertige devant les flèches gracieuses de la cathédrale (qui fêta ses 700 en 2010), Carrouges et son château aux briques flamboyante, Saint-Cénéri-le-Gerei l’un des plus beaux villages de France, Argentan l’univers du cheval et des haras, Vimoutiers avec ses maisons à pans de bois, ses pâturages et pommiers.
Le cliquetis du pédalier, le grincement du dérailleur, un intense sentiment de liberté et d’insouciance c’est cela la bicyclette !
L’amitié, le partage, la convivialité, les découvertes, les échanges c’est aussi cela la semaine fédérale !
Tout cela est possible grâce à la volonté d’hommes, de femmes et aux 2000 bénévoles.
Cinq licenciés des Amoureux de la Petite Reine de Nogent le Rotrou y ont passé la semaine ou quelques journées.
Dimanche 31 Juillet, mise en route et découverte de la Ville de Flers et ses alentours pendant que d’autres découvraient la Baie du Mont St Michel à vélo.
Lundi, le plus gros du peloton a enfin pu s’élancer dans des conditions dignes d’une semaine fédérale : grand soleil, petites routes, pelotons bigarrés interminables…
Les repas au restaurant fédéral nous permet de faire connaissance et de comparer nos clubs, nos activités et d’apprendre. Le soir au camping fédéral nous nous réunissons pour un petit briefing avant de rejoindre nos couchettes.
Mardi, sortie groupée vers les Châteaux et Haras et retrouvailles au pique nique à Briouze.
Mercredi, c’est la Suisse-Normande sous le soleil et la chaleur et il faut des mollets pour grimper les côtes, heureusement les descentes permettent de se reposer. Les paysages sont magnifiques et la découverte de la Roche d’Oëtre est une récompense pour celles et ceux qui ont escaladé la côte.
De Condé à Pont d’Ouilly en passant par Thury-Harcourt, les cyclotouristes ont pu passer en revue toute la vallée de l’Orne. Dans les couloirs de la permanence et aux restaurant, nous pouvions donc entendre beaucoup de récits de côtes, de développements, d’autant plus sous un soleil de plomb.
Jeudi, la journée s’ouvrait dès l’aube entre crachin pénétrant et averses de type « mousson », alors qu’une véritable fête était prévue à Domfront pour cette journée traditionnelle du pique-nique sur le site médiéval de Domfront ! C’est le désespoir à cause de la pluie. Dame météo ne s’était pas trompé et la visite de la ville, de ses rues pittoresques et du château se fera sous l’auvent de la caravane et les mots croisés qui ont remplacé le vélo.
Vendredi, c’est sous un crachin et une pluie bien « normande » que nous attendons de nouveau. Mais après le repas de midi sous un auvent transformé en cuvette nous décidons Claude et moi de plier les bagages. L’arrivée à Nogent se fera presque sous le soleil, mais le mauvais temps s’installera jusqu'à dimanche.
Ce vendredi C & C Lagache et Bruno Gouin prendrons les vélos après s'être rendus étanche avec leurs Kways.
Samedi, C & C Lagache persistent et prennent le vélo, Bruno Gouin refuse d’aller à la noyade et va délaisser le vélo et restera sur place.
Dimanche, C’est la clôture de la Semaine fédérale internationale de cyclotourisme à Flers ! C’est le remerciement des cyclotouristes aux habitants de Flers.
Nous retiendrons un très bel accueil des Flériens et des Bas-Normands durant toute cette semaine. Nous retiendrons également une très bonne organisation avec des bénévoles aux petits soins.
Merci à tous !
Jérôme
PREMIERE CYCLOSPORTIVE... VA FALLOIR APPRENDRE A FROTTER !
Quand je faisais du VTT ( Ya fort, fort longtemps ! ), je regardais mes collègues d’entraînement route des Piranhas partir faire la Viking en pensant qu'ils en avaient p't-être bien un grain quand même... Pas loin de 200 km à 37 km/h de moyenne ! Pas pour moi.
Eh ben, c'est bon de vieillir car 15 ans plus tard, je faisais maintenant parti du troupeau de pédaleux, à redécouvrir des bosses du pays de Bray que je me suis souvent coltinées quand j'avais la peau plus tendre... 149 km au programme soit 25 km de moins que d'habitude. Pourquoi ? Parce que le parcours était particulièrement sélectif pour certains, pour attirer plus de monde pour les autres. Pour ce qui est de la participation, c'est gagné ! 1200 participants dont 376 sur la grande cyclo, là où les chiffres plafonnaient à 250 sur les sessions précédentes. Faut dire aussi que faire une Viking par grand beau temps, avec très peu de vent, ça motive ! La course est réputée pour son cocktail vent et pluie à volonté, mais depuis deux ans, c'est programme provençal (les températures en moins quand même).
Enfin voilà, c'est l'heure du départ. Tassé au milieu des grilles, j'écoute mes voisins discuter sans fin sur les tarés qui remontent en bousculant tout le monde par les côtés, les souvenirs de chutes à quelques kilomètres du départ... Faut sans doute faire abstraction de tout ça, et puis on connaît bien la nature humaine qui en rajoute des caisses dans ces cas là, mais je me dis que je vais tenter d'être concentré et prudent car j'ai pas du tout d'expérience pour ce qui est de frotter. L’entraînement je l'ai, les jambes sont bien là mais pour la tactique de course, je ne suis pas dupe, j'ai tout à apprendre !.
8h30 : les fauves sont lâchés et commence un joyeux jeu en accordéon à grands coups de relance suivies de grands coups de frein dans une ambiance de brume et soleil levant en bord de Seine. S'ensuit 10 km de plat et la première erreur : ça accélère fort d'un coup ( 50 km/h ) et je me contente de suivre. J'ai vite compris quand on a tourné sur une route bien moins large, que tout le monde cherchait à se placer pour la première bosse. Raté ! Car malgré un bon train, je suis bouchonné et au 2/3 de la côte, je vois partir au loin le premier peloton sans pouvoir réagir. Il me faudra 20 bons kilomètres à chasser à pour recoller un premier groupe d'une quarantaine de coureurs. J'ai juste été un peu relayé par un collègue de l'UC Envermeu, qui a eu des problèmes de perte d'inscription et qui est arrivé à la bourre sur la ligne de départ avec le dossard... 376. Au moment où nous recollions au groupe, à la faveur d'une bosse, je recevais une tape dans le dos. Je me retourne et recevais alors un merci essoufflé du dossard 376 en question. Il vient alors à ma hauteur, et me lance étonné « Tu roules en quoi toi ? ». Ce à quoi je réponds « Ben, en rien ». Il insiste pour en savoir plus, et je lui dis que je suis dans un club cyclotouriste... Du coup je lui retourne la question, il me répond qu'il roule en D2. Présentations faites, on reste au chaud quelques kilomètres avant de jouer devant, en prenant des relais dans ce groupe qui fonctionne pas mal, d'autant qu'on voit parfois au loin un autre groupe de même taille. Et là dilemme encore. Si on augmente le rythme, on relaie à 3 ou 4, si on garde la moitié du groupe en relais, ont revient pas sur le groupe de devant ! Alors dans la côte de Bellencombre, on s'y est mis à 3 pour ne pas perdre de terrain, et continué à relayer à 3 sur le plat pour se rapprocher à 100 mètres. Et on y est resté quelques kilomètres à 100 mètres ! Je me suis alors mis « en mode off », pour terminer le travail. J'avais bien conscience d'y laisser des forces mais... on ne pouvait pas rester comme ça, hein !.
On est alors à mi-course et c'est justement une logique de course qui se met en place. Chacun conscient que nous ne pourrons pas rattraper le groupe de devant et que pour le classement ça se jouerait entre nous, la dynamique est tombée. C'est frustrant, car j'avais bien conscience de ne pas être dans le bon groupe, je ronge mon frein en continuant à prendre de longs relais, à mener dans les côtes et accélérer en descente. A 3 ou 4, on a tenté de prendre le large à plusieurs reprises, mais comme par magie, le peloton se remettait en marche et nous reprenait invariablement.
J'aurais aimé voir ce qu'il en est quand on est dans un groupe de même niveau et même rouler avec des gars plus costauds qui vous emmènent au-delà de vos limites habituelles plutôt que de faire l'effort pour des gars qui joue la centième place (quelle gloire ? ;o) ) en ratonnant. Mais c'est la logique de course.
Enfin, dernières erreurs :
- Je n’ai pas pris la bonne « boîte à glucides » pour la boisson, la boulette ! Et la fin de course promet de fleurter avec la fringale (ce fut le cas).
- Les organisateurs avait évidemment prévu une côte à fort pourcentage à 10 kilomètres de l'arrivée pour départager. Je sais que mon poids est pénalisant dans ces pourcentages, j'en garde un peu ( Pas beaucoup ! ) sous les pieds pour ne pas m’asphyxier alors que 5 collègues prennent 50 mètres et ne seront pas repris, fallait partir avec eux.
- Les 10 derniers kilomètres ressemblent aux 10 premiers, en plus nerveux, classement oblige. Et là, je m'oblige à aller frotter mais ça ne s’improvise pas ! Alors plutôt que de partir au tas ou d'y envoyer un innocent, j'attends l'emballage final. Quand il arrive, mes jambes me laissent littéralement sur place, et je termine avant dernier du paquet.
La ligne d'arrivé passée, je navigue entre déception et l'impression d'avoir passé un bon moment de vélo. Un quart d'heure plus tard, c'est plus clair : j'ai hâte de remettre ça, de gagner en savoir-faire. En chargeant le vélo, derniers échanges :
- Alors ?
- Ben tactiquement, pas évident !
- Après 20 ans de cyclosportives, ça c'est pas un problème, faut chopper le coup, ça descend au milieu, ça remonte sur les côtés, c'est comme un fluide, on s'habitue vite.
- O.K. !
En attendant, la Viking, c'est fait, et ce grâce au club. Sans la motivation de la sortie hebdomadaire du dimanche, sans les chevauchées au long cours au train avec Philippe, sans les challenges lancés avec Jean-Yves ( Bagnoles de l'orne, etc. ), sans les montées, les descentes, les faux-plats et tout ce qui nous tombe sous la main, à se tirer la bourre avec Gilles, la viking serait restée une course pour martyrs et pas pour moi.
Sylvain
Eh ben, c'est bon de vieillir car 15 ans plus tard, je faisais maintenant parti du troupeau de pédaleux, à redécouvrir des bosses du pays de Bray que je me suis souvent coltinées quand j'avais la peau plus tendre... 149 km au programme soit 25 km de moins que d'habitude. Pourquoi ? Parce que le parcours était particulièrement sélectif pour certains, pour attirer plus de monde pour les autres. Pour ce qui est de la participation, c'est gagné ! 1200 participants dont 376 sur la grande cyclo, là où les chiffres plafonnaient à 250 sur les sessions précédentes. Faut dire aussi que faire une Viking par grand beau temps, avec très peu de vent, ça motive ! La course est réputée pour son cocktail vent et pluie à volonté, mais depuis deux ans, c'est programme provençal (les températures en moins quand même).
Enfin voilà, c'est l'heure du départ. Tassé au milieu des grilles, j'écoute mes voisins discuter sans fin sur les tarés qui remontent en bousculant tout le monde par les côtés, les souvenirs de chutes à quelques kilomètres du départ... Faut sans doute faire abstraction de tout ça, et puis on connaît bien la nature humaine qui en rajoute des caisses dans ces cas là, mais je me dis que je vais tenter d'être concentré et prudent car j'ai pas du tout d'expérience pour ce qui est de frotter. L’entraînement je l'ai, les jambes sont bien là mais pour la tactique de course, je ne suis pas dupe, j'ai tout à apprendre !.
8h30 : les fauves sont lâchés et commence un joyeux jeu en accordéon à grands coups de relance suivies de grands coups de frein dans une ambiance de brume et soleil levant en bord de Seine. S'ensuit 10 km de plat et la première erreur : ça accélère fort d'un coup ( 50 km/h ) et je me contente de suivre. J'ai vite compris quand on a tourné sur une route bien moins large, que tout le monde cherchait à se placer pour la première bosse. Raté ! Car malgré un bon train, je suis bouchonné et au 2/3 de la côte, je vois partir au loin le premier peloton sans pouvoir réagir. Il me faudra 20 bons kilomètres à chasser à pour recoller un premier groupe d'une quarantaine de coureurs. J'ai juste été un peu relayé par un collègue de l'UC Envermeu, qui a eu des problèmes de perte d'inscription et qui est arrivé à la bourre sur la ligne de départ avec le dossard... 376. Au moment où nous recollions au groupe, à la faveur d'une bosse, je recevais une tape dans le dos. Je me retourne et recevais alors un merci essoufflé du dossard 376 en question. Il vient alors à ma hauteur, et me lance étonné « Tu roules en quoi toi ? ». Ce à quoi je réponds « Ben, en rien ». Il insiste pour en savoir plus, et je lui dis que je suis dans un club cyclotouriste... Du coup je lui retourne la question, il me répond qu'il roule en D2. Présentations faites, on reste au chaud quelques kilomètres avant de jouer devant, en prenant des relais dans ce groupe qui fonctionne pas mal, d'autant qu'on voit parfois au loin un autre groupe de même taille. Et là dilemme encore. Si on augmente le rythme, on relaie à 3 ou 4, si on garde la moitié du groupe en relais, ont revient pas sur le groupe de devant ! Alors dans la côte de Bellencombre, on s'y est mis à 3 pour ne pas perdre de terrain, et continué à relayer à 3 sur le plat pour se rapprocher à 100 mètres. Et on y est resté quelques kilomètres à 100 mètres ! Je me suis alors mis « en mode off », pour terminer le travail. J'avais bien conscience d'y laisser des forces mais... on ne pouvait pas rester comme ça, hein !.
On est alors à mi-course et c'est justement une logique de course qui se met en place. Chacun conscient que nous ne pourrons pas rattraper le groupe de devant et que pour le classement ça se jouerait entre nous, la dynamique est tombée. C'est frustrant, car j'avais bien conscience de ne pas être dans le bon groupe, je ronge mon frein en continuant à prendre de longs relais, à mener dans les côtes et accélérer en descente. A 3 ou 4, on a tenté de prendre le large à plusieurs reprises, mais comme par magie, le peloton se remettait en marche et nous reprenait invariablement.
J'aurais aimé voir ce qu'il en est quand on est dans un groupe de même niveau et même rouler avec des gars plus costauds qui vous emmènent au-delà de vos limites habituelles plutôt que de faire l'effort pour des gars qui joue la centième place (quelle gloire ? ;o) ) en ratonnant. Mais c'est la logique de course.
Enfin, dernières erreurs :
- Je n’ai pas pris la bonne « boîte à glucides » pour la boisson, la boulette ! Et la fin de course promet de fleurter avec la fringale (ce fut le cas).
- Les organisateurs avait évidemment prévu une côte à fort pourcentage à 10 kilomètres de l'arrivée pour départager. Je sais que mon poids est pénalisant dans ces pourcentages, j'en garde un peu ( Pas beaucoup ! ) sous les pieds pour ne pas m’asphyxier alors que 5 collègues prennent 50 mètres et ne seront pas repris, fallait partir avec eux.
- Les 10 derniers kilomètres ressemblent aux 10 premiers, en plus nerveux, classement oblige. Et là, je m'oblige à aller frotter mais ça ne s’improvise pas ! Alors plutôt que de partir au tas ou d'y envoyer un innocent, j'attends l'emballage final. Quand il arrive, mes jambes me laissent littéralement sur place, et je termine avant dernier du paquet.
La ligne d'arrivé passée, je navigue entre déception et l'impression d'avoir passé un bon moment de vélo. Un quart d'heure plus tard, c'est plus clair : j'ai hâte de remettre ça, de gagner en savoir-faire. En chargeant le vélo, derniers échanges :
- Alors ?
- Ben tactiquement, pas évident !
- Après 20 ans de cyclosportives, ça c'est pas un problème, faut chopper le coup, ça descend au milieu, ça remonte sur les côtés, c'est comme un fluide, on s'habitue vite.
- O.K. !
En attendant, la Viking, c'est fait, et ce grâce au club. Sans la motivation de la sortie hebdomadaire du dimanche, sans les chevauchées au long cours au train avec Philippe, sans les challenges lancés avec Jean-Yves ( Bagnoles de l'orne, etc. ), sans les montées, les descentes, les faux-plats et tout ce qui nous tombe sous la main, à se tirer la bourre avec Gilles, la viking serait restée une course pour martyrs et pas pour moi.
Sylvain